mardi 3 mai 2016

Ephémérides : André-Pierre ARNAL illustre Bernard TEULON-NOUAILLES




ÉPHÉMÉRIDES

ANDRÉ-PIERRE ARNAL 
CRÉE DEUX ARRACHEMENTS SUR UN TEXTE DE 
BERNARD TEULON-NOUAILLES






          Dès le départ, il s'agissait d'un tandem.
          Bernard TEULON-NOUAILLES écrivait,  André-Pierre ARNAL  créait des arrachements. 

          Trente textes constituent un mois fictif, où chaque jour on arrache quelque chose. Les noms des jours conjuguent des prénoms de peintres. Edouardi, vous avez le choix, Manet ou Arroyo?  Et Vincendi, c'est Van Gogh ou Bioulès?
          Nous avons même pensé, un temps, que pour lire le texte, comme dans les vrais éphémérides, il fallait arracher les pages. 
          Mais c'était trop cruel. 
          Alors, on a gardé ces pages, on les a clouées définitivement. Une lecture furtive est alors possible, en soulevant délicatement les feuilles.  
          On y découvre des petites histoires, des faits et gestes, de tout.



          Et quand on soulève la dernière, on tombe sur un flamboiement de couleurs dû à la magie d'André-Pierre Arnal. 
          On était d'ailleurs prévenu. Car le couvercle de chaque boite était un de ses arrachements. On savait avant d'ouvrir la boite. 
          C'est franc. 
          Ces boites, elles sont noires, mesurent 28 x 12 x 8 cm. Certains à l'époque, y mettaient des cassettes (pas la cassette d'Harpagon, celle du walkman). 
           Nous on préférait y mettre des textes, des couleurs : des oeuvres. 
           Une oeuvre d'Arnal dessus la boite, une oeuvre dedans, servant de support et de tremplin au texte.





          André-Pierre avait étalé dans son grenier montpelliérain 40 couvercles et 40 cartons, ceux qui servent de support au texte. 
          Il les a recouvert de peintures, de couches de peinture,  a fini par un papier assez fort pour que, collé sur ces couches, on puisse l'arracher, qu'il puisse emporter des fragments épars de peinture, qui laissent des trous, des nuances, des a-plats et des tourbillons.



          Bref, un livre, une boite, des peintures. 

          Il y en avait 40 exemplaires, dont 20 hors commerce. 
Il en reste 2 à vendre (juin 2016).
          Tous ont été signés par les deux auteurs le 15 décembre 1994.

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