dimanche 4 septembre 2016

Alexandre LEGER et le cabinet de curiosités de BONNIER de la MOSSON inventorié par GERSAINT








           Voici comment commence le 2ème livre de la COLLECTION SUSPENDUE : par une page de titre. 
Et nous d'habitude si clairs et limpides, nous nous sentons un peu confus, nous voici au bord du précipice des explications. Plouf, nous voilà dans le marécage des explications. 
            Profitez-en.
            ALEXANDRE LÉGER, vous êtes nombreux à la connaître. Du moins son oeuvre, puisque l'homme est discret. Aucune photo de lui sur son blog, vous ne saurez même pas qu'il vit à Paris : 
            Et puisque vous allez vérifier, vous allez voir beaucoup d'oeuvres d'Alexandre Léger. N'oubliez pas les peintures, les créations en volume, et les éditions. 
            Alexandre Léger passe son temps à écrire et à dessiner sur la surface du monde. 



            Souvent, il récupère des vestiges délaissés : vieux papiers, pages de livres, objets cassés ou pas. Et sur ces fragments d'une "réalité perdue", il place une autre couche de réalité : son écriture, ses dessins, son monde, quoi. 
            Il accumule des traces du monde pour les recouvrir de ses propres traces.
 C'est certes un peu déraisonnable, de remettre de la vie sur les os et les encres d'un passé mort. Mais où irait-on si les artistes n'étaient pas déraisonnables? Et jusqu'où ira-t-on lorsqu'on se sera aperçu que ça marche ?



 
             ... Et notre titre se poursuit
En rouge : BONNIER DE LA MOSSON.
             C'est le nom d'un personnage qui a passé sa vie à accumuler. Il va très vite pour tout, même pour mourir à 42 ans. Il accumule les maitresses. Il accumule  l'or et l'argent. Il est trésorier des Etats du Languedoc et devient, à un moment donné, plus riche que les Etats dont il gère les finances. Il accumule les palais: à Paris, à Montpellier. Il accumule aussi les dettes. Il meurt ruiné, sa veuve vend tout au détail, jusqu'aux matériaux du palais de la Mosson qu'elle démolit. 
            Elle vend, l'année même de sa mort, en 1744 la véritable oeuvre de Joseph : son CABINET DE CURIOSITÉS. 
            Elle demande à Edme-François GERSAINT (vous savez, celui dont Watteau avait peint l'enseigne) de faire l'inventaire de cette bizarre collection et de rédiger les 250 pages du catalogue de vente aux enchères. 

            Pour nous, ce catalogue est déjà un vestige. Qui plus est, il retrace l'existence d'une collection en  voie de dispersion/disparition. Et cette collection elle-même était surtout composée de squelettes, de conserves de corps en "phioles" et de momies diverses, bêtes ou gens, avec tous les intermédiaires entre les deux. 
            Autant dire que ça méritait un coup de neuf, un petit coup de peinture. 

            C'est ce qu'a fait Alexandre LEGER. Sur les pages du Catalogue de 1744, il dispose des squelettes ré-animés,

des chauves-souris un peu vamps





 des regards nacrés




 et des momies médusées. 





Il nous fallait, pour s'approprier ce texte (inventaire répétitif et maniaque) quelqu'un dont le goût le porte vers la chose curieuse, vers le bizarre, vers la collection insensée. Alexandre a ce goût là.

Il nous fallait, pour illustrer ces pages plus que deux fois centenaires, quelqu'un qui possède la méticulosité d'un naturaliste, d'un taxidermiste, d'un collectionneur. Alexandre l'a.

Cela donne 5 illustrations réalisées par dessus le texte de Gersaint, que nous avons imprimées à 20 exemplaires, traitées comme des vignettes XVIIIe siècle.

            Avec en cadeau une de ces vignettes en format agrandi, sur une planche dépliante reliée après le texte.

             ET SURTOUT, 
Alexandre LÉGER a dessiné sur chaque couverture une vignette d'une finesse étonnante.
Attention les mirettes !
































... ET ainsi se poursuit notre collection suspendue : 



Je vous rappelle : 
            Un livre, format oblong horizontal (21 x 16 cm), 
brochage non apparent masqué par le rabat de couverture illustré.  
Et ce corps de livre est suspendu derrière un capot en plexiglas  
destiné à être suspendu au mur comme le cadre le plus commun. 
Bref, un tableau qui contient un livre qui se balance derrière la vitre. 
Et bien sûr, si la couverture du livre est illustrée, 
la vitre de plexi l'est aussi, 
d'une superbe étiquette peinte et découpée par Alexandre LÉGER. 


 

            Ah! un beau détail.  Nous avons repris pour ce volume notre cher papier Japon AWAGAMI, qui a servi pour notre collection "Parce que !".


            Le tirage est toujours de 20 exemplaires, signés et numérotés  par l'artiste.

            Et le prix?  100 € suffiront  pour compléter votre cabinet de curiosités.

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